Anne-Aymone Giscard d'Estaing[ندعوك للتسجيل في المنتدى أو التعريف بنفسك لمعاينة هذه الصورة] Anne-Aymone Sauvage de Brantes est issue de la grande bourgeoisie parisienne. Elle naît dans le 8ème arrondissement le 10 avril 1933. Son père, François Sauvage de Brantes, est lieutenant-colonel de cavalerie, officier de la Légion d'honneur, résistant membre de l'ORA. Il meurt en 1944 dans le camp de concentration de Melk-Mauthausen en Autriche. Sa mère est la princesse Aymone de Faucigny-Lucinge et Coligny. Anne-Aymone se retrouve donc orpheline à l'âge de 11 ans. Comme le veut la tradition aristocratique dont elle est issue, après avoir suivi sa scolarité au lycée Notre-Dame des Oiseaux de Paris, elle ne fait pas d'études approfondies. Elle commence simplement des études à l'École du Louvre qu'elle ne mène pas à leur terme. En décembre 1952, elle épouse le jeune énarque Valéry Giscard d'Estaing dans la chapelle privée de la famille de Brantes au château du Fresne à Authon dans le Loir-et-Cher. Dès l'année suivante, Anne-Aymone Giscard d'Estaing donne naissance à une petite fille : Valérie-Anne. Trois autres enfants suivront : Henri, Louis et Jacinte.
D'un point de vue politique, Anne-Aymone Giscard d'Estaing aide son époux dans sa campagne électorale à la présidence de la République. Elle pose à ses côtés avec tous ses enfants afin de montrer aux Français une image valorisante de la famille et de ses valeurs. Une fois élu, Valéry Giscard d'Estaing lui attribue des tâches précises à l'Elysée. Malgré son caractère réservé, c'est elle qui représente son époux lors de certaines manifestations officielles. Pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, elle s'est fait installer un bureau à l'Elysée. En revanche, la première dame de France, mère de quatre enfants, ne veut pas vivre au « château », lieu qu'elle juge inconfortable et trop exigu pour sa famille nombreuse. Elle préfère donc rester à son domicile, dans le XVIème arrondissement. Le président de la République, lui, reste à l'Elysée toute la semaine et ne retrouve sa famille que le week-end.
Comme la plupart des dames de France qui l'ont précédée, elle a créé, en 1977, sa propre fondation consacrée aux enfants maltraités : Fondation pour l'enfance. Chaque année, elle organise une prestigieuse soirée de bienfaisance au château de Versailles, souvent présidée par des femmes issues de familles royales.
Les enfants maltraités est un sujet tabou à l’époque. Un sujet qui lui tenait à cœur et pour lequel elle a réussi à obtenir des résultats qu’elle égrène avec fierté : création en 1989 d’un numéro vert et d’une Convention internationale des droits de l’enfant, lancement en 2004 de SOS Enfants disparus et organisation, depuis quinze ans, de la Nuit internationale de l’enfance, qui a permis cette année de récolter un million deux cent cinquante mille euros. Toutes ces preuves lui permettent de dire aujourd’hui, et sans rougir : «La Fondation, c’est ma carte professionnelle.»
Quelques années après l'échec de son mari à l'élection présidentielle, Anne-Aymone Giscard d'Estaing se lance dans une carrière politique. Elle se présente dans le Puy-de-Dôme et est élue conseillère municipale de la petite ville de Chanonat, commune d'un millier d'habitants à l'époque, bien connue de la famille puisque son beau-père, Edmond Giscard d'Estaing, en fut le maire de 1932 à 1947. Le couple Giscard d'Estaing habite également sur place, au château de la Varvasse.
Grâce à elle, les sociétés ont pris conscience « du drame de la maltraitance des enfants » pour reprendre sa propre expression. Et si la France vient de voter une loi sur la protection de l’enfance, c’est à Madame Giscard d’Estaing qu’elle le doit en grande partie. Enfants en danger, enfants disparus, enfants traqués par les pédophiles sur Internet, inlassablement elle fut sur tous les fronts, étoffant toujours davantage un réseau d’associations partenaires, de chercheurs, de professionnels, d’institutionnels, créant des prix, finançant des réalisations tierces.
Anne-Aymone Giscard d’Estaing, est une véritable bienfaitrice de l’Humanité.